Pendant des années, j’ai cru que j’étais paresseuse, désorganisée, bizarre. J’oubliais les anniversaires, j’avais du mal à finir un livre, et j’étais toujours en retard. À l’école, on disait que je “pourrais faire mieux si je m’en donnais la peine”. Dans mes jobs, j’étais la “fille qui oublie les mails”. En réalité, je m’épuisais à essayer d’être comme les autres.
Ce n’est qu’à 27 ans, après une énième crise d’épuisement, que j’ai découvert le TDAH chez l’adulte. Une amie m’a envoyé un article et j’ai eu l’impression qu’on parlait de moi. Je suis allée voir un spécialiste, puis j’ai été diagnostiquée. Ce jour-là, je n’ai pas pleuré de tristesse. J’ai pleuré de soulagement.
Ce diagnostic ne m’a pas “étiquetée”. Il m’a permis de comprendre, de mettre des mots, d’arrêter de me blâmer. Aujourd’hui, je teste des outils, je parle plus librement, je m’organise autrement. Il y a encore des ratés, bien sûr. Mais je ne me traite plus comme une personne “nulle”.
Si tu lis ce blog et que tu te reconnais un peu, ou beaucoup, dans ce que je raconte : tu n’es pas seul·e. Et tu n’es pas cassé·e. Tu es peut-être juste câblé·e différemment — et c’est OK.
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